Saint-Valérien-de-Milton : un duel à la mairie

By Philippe Lanoix-Meunier, Initiative de journalisme local, Le Courrier de Saint-Hyacinthe

En poste depuis huit ans, le maire sortant de Saint-Valérien- de-Milton, Daniel Paquette, briguera un troisième mandat lors des élections du 2 novembre. Face à lui, l’ancien conseiller du siège 2, Rémi Tétreault, souhaite insuffler une nouvelle vitalité à la municipalité qu’il juge en perte de vitesse.

Camionneur de 48 ans, M. Tétreault siège au conseil depuis une dizaine d’années. « Je veux m’impliquer pour faire la différence. J’ai de l’expérience et je connais bien les dossiers. Ces dernières années, on a vu plusieurs commerces et services disparaître. Il ne nous reste qu’une petite épicerie et un restaurant. Il faut agir pour revitaliser le village et encourager les gens à s’y établir », a-t-il confié au COURRIER.

Parmi ses priorités : la réfection du réseau routier, l’entretien des cours d’eau et le développement immobilier. Bien qu’il dise entretenir de bonnes relations avec le maire sortant, M. Tétreault estime que celui-ci aurait pu se montrer plus proactif.

« On ne doit pas attendre les bras croisés que les promoteurs viennent à nous. Moi, je n’aurais pas peur d’aller cogner aux portes pour faire avancer les choses », plaide-t-il.

Élu en 2017 pour succéder à Raymonde Plamondon, mairesse de 2005 à 2013, M. Paquette, policier retraité du SPVM après une trentaine d’années de service, dirige depuis la destinée de la petite municipalité de moins de 1800 habitants.

« J’ai encore des choses à accomplir ici. Je suis confiant, les citoyens reconnaissent ce que le conseil et moi avons réalisé au cours des huit dernières années », soutient-il. Concernant la candidature de son adversaire, il ajoute : « C’est la beauté de la démocratie. Il [Rémi Tétreault] a décidé de se présenter et c’est très bien. Je crois être la meilleure personne pour le poste, mais il a tout mon respect. C’est sain que des citoyens s’investissent en politique municipale. »

Le réseau routier demeure un enjeu central du prochain mandat. « L’état de plusieurs routes laisse à désirer et nécessitera d’importants travaux. Des investissements considérables devront être consentis », reconnaît M. Paquette, qui promet, s’il est réélu, de consulter la population sur l’idée d’augmenter le budget alloué aux infrastructures routières.

Notons enfin que le siège laissé vacant par Rémi Tétreault (poste 2) sera aussi disputé entre Anouk Lussier et l’ancienne mairesse Raymonde Plamondon.